Lors de son discours à l’ONU, Donald Trump a encore une fois transformé l’assemblée en scène pour lui-même. Il s’est vanté de ses succès, a multiplié les piques contre ses adversaires et a défendu une vision du monde où les Etats-Unis imposent leur loi, au détriment de la coopération internationale.
Se vanter et rabaisser l’ONU
Trump s’est présenté comme l’artisan d’un « âge d’or » américain : croissance record, investissements massifs, baisse d’impôts. Il s’est attribué le mérite d’avoir mis fin à plusieurs conflits, affirmant que l’ONU n’avait rien fait.
Il a ridiculisé l’organisation qui l’accueillait, critiquant ses dépenses, ses infrastructures mal gérées et son inefficacité. Pour lui, l’ONU est inutile et corrompue.
Le climat : une « arnaque » selon Trump
Trump a répété que le changement climatique est une « escroquerie » inventée par les élites. Il a défendu le pétrole et le charbon, en qualifiant les éoliennes de « pathétiques ».
Il a aussi annoncé que les Etats-Unis se retiraient de l’accord de paris, jugé trop coûteux et injuste. Cette position reflète surtout ses liens avec les compagnies pétrolières qui financent sa campagne.
Migration et guerre culturelle
Trump a fait de l’immigration un thème central.
- Aux Etats-Unis, il s’est félicité d’avoir réduit à zéro l’immigration illégale à la frontière sud.
- À l’ONU, il a accusé l’organisation de financer les migrants avec de l’aide alimentaire et même des « cartes bancaires ».
- En Europe, il a dénoncé l’inaction des gouvernements, en utilisant des chiffres sur les prisonniers étrangers pour montrer une supposée « destruction sociale ».
Il a aussi attaqué le maire de Londres, l’accusant (à tort) de vouloir imposer la loi islamique.
Ukraine, Russie et Moyen-Orient
Sur l’Ukraine, Trump a changé de discours : après avoir soutenu poutine, il décrit la Russie comme un « tigre de papier », tout en rappelant son arsenal nucléaire. Il accuse les européens d’hypocrisie : combattre Moscou tout en lui achetant du gaz et du pétrole. Pour lui, l’Europe finance « sa propre guerre ».
Selon boniface, c’est un piège : Trump utilise la peur de la Russie pour forcer l’Europe à accepter ses conditions économiques et militaires. Pendant ce temps, les Etats-Unis profitent de la guerre, car ce sont les européens qui financent les armes.
Au Moyen-Orient, Trump s’est vanté d’avoir stoppé l’enrichissement nucléaire de l’Iran, aidé à un cessez-le-feu à gaza, et a affirmé qu’une reconnaissance d’un état palestinien reviendrait à « récompenser le Hamas ».
Le discours de Trump est un manifeste pour un monde centré sur la puissance américaine, rejetant l’écologie, dénonçant l’immigration et affaiblissant les institutions internationales.
Pour pascal boniface, l’Europe ne doit pas céder. La seule façon de résister est de s’unir, d’affirmer son indépendance et de refuser de se soumettre aux pressions de Trump.
MARAMORY BOUKA NIARE
Rédacteur en Chef
