Dans un contexte géopolitique tendu et en riposte à l’arrestation d’un agent français à Bamako, le gouvernement français a pris aujourd’hui des sanctions diplomatiques à l’encontre du Mali. Deux diplomates maliens accrédités à Paris ont été déclarés persona non grata et sommés de quitter le territoire français dans les plus brefs délais. La coopération antiterroriste entre les deux pays a également été formellement suspendue.
Les faits : un agent français arrêté au Mali
L’élément déclencheur de la crise diplomatique est l’arrestation contestée d’un agent des services de renseignement français à Bamako, mardi dernier. Selon des sources diplomatiques françaises, cet incident a été interprété comme une violation directe des conventions diplomatiques internationales.
« L’intégrité et la sécurité des ressortissants français doivent être respectées en toute circonstance », a déclaré un diplomate français sous couvert d’anonymat.
La réponse de la France : une décision ferme
Le Quai d’Orsay a donc décidé de rappeler officiellement deux diplomates maliens. Ces derniers ont été déclarés persona non grata, la formule juridique de l’expulsion utilisée dans le droit diplomatique international. Aucune échéance n’a été publiée, mais dans ce type de situation, le départ des agents est exigé sous 72 heures, selon les usages.
Le site Diplomatie.gouv.fr n’a pas encore publié de communiqué officiel sur cette crise, mais les informations ont été confirmées par plusieurs sources indépendantes, dont France 24, l’Agence Anadolu, RFI et Euronews.
Coopération antiterroriste suspendue
La crise a provoqué un durcissement immédiat de la politique française en Afrique de l’Ouest :
- Coopération militaire et renseignement : suspendue tant sur le volet bilatéral que multilatéral (notamment via les opérations Barkhane et Takuba).
- Vols diplomatiques et consulaires : convoqués ou suspendus.
- Échanges économiques et humanitaires : évalués au cas par cas, selon l’évolution de la situation.
Réactions du Mali (en attente)
À l’heure où nous écrivons ces lignes, aucun communiqué officiel du gouvernement de Bamako n’a été publié. Des sources proches du dossier indiquent que le Mali pourrait décider de mesures de riposte, notamment la réexpulsions de diplomates français, ou le retrait d’accréditation d’agents consulaires de Paris.
MARAMORY BOUKA NIARE
Rédacteur en Chef.