Mali 11 juillet 2020, honneur aux jeunes fauchés par la répression.

Il y a cinq ans, le 11 juillet 2020, le sang de jeunes Maliens a coulé dans les rues de la capitale, sacrifiés pour avoir osé réclamer un avenir digne. Cette date reste gravée dans la mémoire collective comme l’un des jours les plus sombres de la contestation populaire contre le régime d’Ibrahim Boubacar Keïta (IBK).

 

Contexte : la montée de la colère populaire

Depuis plusieurs semaines, le mouvement du 5 juin – Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP) galvanisait les foules. Porté par une coalition de leaders religieux, politiques et membres de la société civile, le M5-RFP dénonçait la corruption endémique, la mauvaise gouvernance, l’insécurité grandissante et l’impasse politique dans laquelle était plongé le pays.

Le peuple malien, épuisé par des années de frustration, s’est alors levé pour réclamer une rupture. Le 10 juillet, des milliers de manifestants se sont rassemblés à Bamako, occupant des points stratégiques tels que l’Assemblée nationale, l’ORTM (Office de Radiodiffusion Télévision du Mali) et le pont des Martyrs.

 

La répression sanglante

Mais au lieu de répondre par l’écoute et le dialogue, le régime a opté pour la répression. Le 11 juillet 2020, des forces de l’ordre ont ouvert le feu à balles réelles sur des jeunes manifestants désarmés. Le carnage a été filmé, partagé, dénoncé — mais jamais jugé.

Des dizaines de jeunes ont été tués ou blessés. Ces morts, pour la plupart anonymes dans les médias officiels, sont devenus les martyrs d’une jeunesse malienne en quête de justice, de respect et de changement.

 

Silence et impunité : cinq ans après

Cinq ans plus tard, l’impunité règne toujours. Aucune enquête indépendante n’a été menée, aucune responsabilité n’a été clairement établie, aucun procès n’a eu lieu. Les familles endeuillées attendent toujours des réponses.

Malgré les changements politiques survenus depuis — dont la chute du président IBK en août 2020 —, la justice pour les victimes du 11 juillet reste une promesse non tenue.

 

Ne pas oublier

Le 11 juillet n’est pas une date comme les autres. C’est un symbole. Celui d’un peuple debout, mais trahi. Celui d’une génération qui croyait en un Mali nouveau, et qui s’est heurtée à la violence d’un pouvoir aux abois.

Ce jour-là, des jeunes sont tombés pour avoir réclamé une chose simple : la dignité.

Aujourd’hui, en leur mémoire, il est de notre devoir de ne pas oublier. De ne pas banaliser. De ne pas pardonner l’impunité.

 

MARAMORY BOUKA NIARE
Rédacteur en Chef Rpmedias
Data Architect

 

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